Les notules à retardement #7

Ce mercredi, nous vous parlons à retardement de Simetierre, La Lutte des Classes et Captive State.


Simetierre Tout juste arrivés dans une grande maison en pleine campagne du Maine, le docteur Louis Creed et sa famille apprennent que la forêt avoisinante est le lieu d’événements étranges. La jeune Ellie découvre d’ailleurs un mystérieux cimetière d’animaux. Et ce n’est qu’un début… Et voilà que tout est lancé ! Enchaînement d’événements étranges sans fin, malheur sur malheur, la situation ne fait qu’empirer. D’accord, on est dans un film d’horreur mais… L’avalanche continue de jump-scares était-elle nécessaire ? C’est là tout le drame de l’horreur qui ne sait pas construire une véritable tension et préfère des manipulations ponctuelles (mais répétées) du spectateur… Comment ? Par la surprise ! Et encore, à ce rythme, ce n’est plus de la surprise, juste un sursaut réflexe face à une brusque apparition. Il faut peu de mots pour avouer que Simetierre est particulièrement décevant. A priori un peu différent du roman éponyme de Stephen King (Pet Sematary en V.O.) (ce n’est pas au fils de la famille qu’il arrive d’étranges choses), on a là une énième adaptation ratée d’une oeuvre de l’auteur (après celle de 1989 par Mary Lambert). On aurait pourtant pu espérer un peu plus d’inventivité du fait de l’association de deux réalisateurs habitués du genre horrifique, Kevin Kölsch et Dennis Widmyer. Au terme de ces 1 h 41, il nous reste la fin en tête, seul élément légèrement satisfaisant de ce film pour le moins cliché. M.K.

La Lutte des Classes L’idée d’origine est une excellente d’idée : montrer comment toutes nos idées d’intégrations et de paix peuvent être mises à mal quand notre enfant est touché par une « injustice ». Nous suivons donc Sofia — joué par Leïla Bekhti — et Paul — Édouard Baer — qui forment un couple des plus insolites : elle est avocate et il est joueur professionnel de punk rock qui passe la plupart de ses journées à ne rien faire. Ensemble, ils ont un fils, Corentin, qui va dans l’école publique de la ville de banlieue où ils viennent d’emménager. Un jour, tous ses amis sont envoyés dans l’école privée et catholique, Corentin ne comprend pas pourquoi il ne peut pas y aller aussi. Mais pour Sofia et Paul, c’est impossible à envisager : ce serait trahir leurs valeurs. Bon, l’idée de départ est donc intéressante, le reste, un peu moins. Michel Leclerc est connu pour ses films engagés qui prônent la tolérance et le respect de l’autre, toujours dans une veine comique agréable et qui marque : Le nom des gens, sans doute son meilleur long-métrage, Télé Gaucho… Avec La Lutte des classes, l’humour n’est pas forcément le mieux utilisé et le couple Bekhti/Baer ne fait pas des merveilles. Au fur et à mesure que le film avance, malgré quelques bonnes scènes, nous sommes tristement rendus à l’inégalité scénaristique, dont les gages ne fonctionnent pas, la mise en scène bancale et le choix des acteurs. C’est dommage, car par moment, il essaye de donner la parole à celles que nous n’entendons jamais – et dont nous parlons pour en dire beaucoup trop de choses inutiles : les femmes voilées. Mais là encore, cela sonne faux et creux. Dommage donc. M.M

Captive State La Terre comme nous la connaissons n’est plus. Des aliens ont envahi notre planète et les humains ont capitulé devant leur force. Les extraterrestres exploitent nos ressources avec l’aide de collaborateurs. En parallèle, un groupe se forme pour se rebeller. Nous suivons Gabriel qui se retrouve sans le vouloir en lien avec la rébellion dans la ville de Chicago. Assez classique, le nouveau film de Rupert Wyatt met en scène l’action dans un Chicago tout en nuances gris. Ce qui donne à l’écran un rendu très sombre, très triste. Le film utilise en permanence une succession de séquences qui mènent au résultat final. Parfois, un moment intermédiaire nous permet d’apprendre à connaître les différents personnages, mais peu sont réellement travaillés en profondeur. Même le personnage de Mulligan — joué par John Goodman — ou ceux des deux frères, Gabriel, qui est notre repère durant tout le film et Rafe, l’un des héros de la rébellion — interprétés par Ashton Sanders et Jonathan Majors. L’ensemble du film n’est que la mise en place d’un énorme plan. Avec quelques problèmes de logique, que nous excusons aux films de science-fiction, le récit reste néanmoins trop simpliste et n’apporte pas assez de nuances. Captive State est malgré tout efficace et arrive à tenir en haleine les spectateur.trice.s, même si la fin est assez rapidement évidente. M.M

Marine Moutot et Manon Koken

Simetierre
Réalisé par Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
Avec Jason Clarke, Amy Seimetz, John Lithgow…
Horreur, Etats-Unis, 1h41
10 avril 2019

La Lutte des Classes
Réalisé par Michel Leclerc
Avec  Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia
Comédie, France, 1h43
3 avril 2019

Captive State
Réalisé par Rupert Wyatt
Avec Ashton Sanders, John Goodman, Vera Farmiga
Science-fiction, Thriller, États-Unis, 1h49
3 avril 2019

 

Publié par Phantasmagory

Cinéma - Série - VR

Un avis sur « Les notules à retardement #7 »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :