Halloween est là ! Et avec elle, l’inévitable soirée films d’horreur entre amis. Belle nuit en perspective quand on n’aime pas avoir peur. Qu’on les trouve trop effrayants, trop gores, trop stupides, trop prévisibles ou tout simplement de piètre qualité, l’horrifique peut en rebuter plus d’un.e. De plus, il faut mettre tout le monde d’accord. Quand les uns recherchent une bonne frayeur, les autres veulent juste bien rigoler. Ce qui est effrayant pour les un.e.s ne l’est pas forcément pour les autres. Parfois on a déjà fait le tour des « classiques », des œuvres d’un réalisateur ou d’un sous-genre. Et bien pour Phantasmagory, c’est l’occasion de vous proposer une petite sélection de films pour ceux et celles qui ont peur, qui n’aiment pas les films d’horreur ou qui ont envie de découvrir des oeuvres horrifiques de qualité.
Bonne (re)découverte entre amis !
Get Out, Jordan Peele, 2017
“Le noir est à la mode !”
Chris et Rose filent le parfait amour. Grand moment ce week-end, le jeune homme va rencontrer les parents de sa dulcinée. Petit hic à ses yeux, elle ne leur a pas dit qu’il était noir. Aucun problème ! Pourtant, Chris se retrouve invité à une réunion de famille quelque peu étrange…
À éviter pour ceux et celles qui flippent au moindre comportement un peu inquiétant et que la vue du sang rebute fortement. Hypertendus s’abstenir !
Pour compléter votre soirée : Hérédité ; Midsommar ; Grave ; Rosemary’s Baby ; Us ; Shining ; La Cabane dans les Bois ; Deux soeurs ; The Witch ; Parasite.
Le 13 juillet 2013 naît le mouvement militant afro-américain, Black Lives Matter (littéralement “les vies des Noirs comptent”) afin de lutter contre les violences et le racisme permanents envers les Noirs-Américains. Ce jour d’été, George Zimmerman, un Latino-américain coordonnant la surveillance du voisinage, est acquitté après avoir tué un adolescent noir, Trayvon Martin, en Floride. C’est là qu’apparaît le hashtag #BlackLivesMatter. Après la mort de deux hommes afro-américains, Michael Brown à Ferguson et Eric Garner à New York, les manifestations s’intensifient. Ces revendications ont mis en lumière plusieurs affaires de violences policières envers des Noirs étouffées ou non résolues. La lutte continue aujourd’hui et cela se ressent aussi dans le cinéma. Ainsi, ce n’est pas un hasard si les films de Jordan Peele (Get Out, Us), Barry Jenkins (Moonlight, Si Beale Street pouvait parler), Spike Lee (BlacKkKlansman) – d’accord, pour lui ce n’est pas une nouveauté -, Peter Farrelly (Green Book : Sur les routes du sud) ou encore George Tillman Jr. (The Hate U Give) laissent une large place au discours anti-raciste. De même, l’évocation d’affaires de disparitions d’enfants noirs dans les années 1980 dans la saison 2 de la série policière Mindhunter n’est pas anodine.
Get Out, tout comme son successeur Us, émane de la maison de production Blumhouse Productions, qui est particulièrement connue pour ses célèbres franchises Paranormal Activity, Insidious, Happy Birthdead, American Nightmare ainsi que pour Split, The Visit et Glass, les derniers films de M. Night Shyamalan. Le film de Jordan Peele s’inscrit dans un renouveau du film d’horreur qui se rapproche fortement du thriller en jouant avec nos nerfs tout en proposant un scénario bien écrit et plausible. Même si le fantastique apparaît souvent au détour d’une scène, le réel reste très présent et la peur se crée par le plausible. Cette vague de films réenchante – un peu – notre regard en proposant un cinéma horrifique de qualité, là où l’habitude des jump scares à répétition et des mouvements de caméra saccadés avait freiné notre entrain et éteint notre enthousiasme. On peut enfin recommencer à y croire et à trembler derrière notre écran !
La construction progressive de la tension se fait par différents éléments qui surgissent là où on les attend le moins. La menace vient du confort, de la famille, du cocon rassurant. L’idée centrale est d’alterner entre un stress latent et le choc soudain (comme le montre l’ouverture du film) pour créer de l’anormal dans ce que le spectateur croit être banal. C’est ainsi que des films comme Rosemary’s baby, Grave, Shining génèrent le doute dans la croyance du spectateur : folie des personnages ou réalité de la situation ? Get Out suit ce modèle. Des apparitions dérangeantes ont rapidement lieu : les employés des parents agissent comme des animaux neurasthéniques et ont un langage trop châtié. Tout est trop lisse. Les scènes les plus étranges ne sont absolument pas commentées et laissent le spectateur perplexe. Quel but anime les protagonistes ? Bien que l’on retrouve quelques procédés classiques du film d’horreur (très gros plans, montage saccadé, musique classique stridente, apparitions soudaines dans le plan), l’atmosphère se crée sans que l’on en voit les rouages.
Get Out est avant tout un film sur les apparences et cela nous est indiqué dès la scène post-générique d’ouverture : les murs de l’appartement de Chris sont recouverts de photographies en noir et blanc de Noirs-Américains dans la ville – New York ?. Chaque photo renferme une illusion due à la profondeur de champ, aux ombres, à l’alignement des éléments de composition. Scène suivante : le héros se rase devant le miroir de la salle de bain et le montage alterne avec sa copine, Rose, dont le visage est visible à travers la vitrine de la boulangerie. Tout n’est que reflet, miroitement ou filtre. Les apparences sont trompeuses, le film le crie.
La critique du racisme et de la société américaine – évoquée plus haut avec le mouvement Black Lives Matter – est évidente. Chris est le seul personnage Noir-Américain du film, si on excepte son meilleur ami – toujours à distance -, les deux employés de maison et l’étrange petit ami d’une des vieilles dames de la réunion de famille. Le film joue de son isolement dans ce milieu qui se voudrait rassurant. L’isolement, tout comme la poursuite, la fuite et la transformation des personnages en proie/prédateur est courant dans ce genre de film. Shining, Us, Rosemary’s Baby sont autant de films qui nous le prouvent. Le discours racial est présent dès les premières minutes : dans la scène d’ouverture, un homme noir est abattu par un mystérieux personnage casqué. S’ensuivent une discussion de Chris avec Rose sur le fait qu’elle n’ait pas parlé de la couleur de peau de son petit ami à sa famille, un contrôle exagéré par un agent de policier sur la route et les propos étranges de la famille de Rose sur leur amour d’Obama, de la culture noir, etc. Le discours est clair : autant de comportements qui, ici, sont liés à l’étrange, à la folie, au dérangeant sont en réalité des événements raciste que l’on retrouve dans le quotidien. Par ailleurs, on peut aussi voir une critique des sectes à travers le portrait de la famille de Sara, mais là-dessus, chuuuut on vous laisse découvrir.
Get Out est un film qui surprend autant les spectateurs que son protagoniste et qui vaut réellement la peine d’être découvert. Alors on attend avec impatience les prochains films de Jordan Peele, Ari Aster et Julia Ducournau en espérant qu’ils soient à la hauteur de nos espérances.
The Host, Bong Joon-ho, 2006
American Way of Life à la coréenne
Sur les bords du fleuve Han à Séoul, un monstre étrange a tué sauvagement plusieurs personnes. Alors que Gang-du a vu sa fille Nam-joo emportée par la créature, il part avec sa famille à sa recherche.
À éviter pour ceux et celles qui craignent vraiment les égouts et les créatures visqueuses, car à part certains moments assez effrayant, le film est un véritable régale d’humour et de dérision avec une touche tragique comme seuls les grands films savent le faire.
Pour compléter votre soirée : Pacific Rim, La Fiancée de Frankenstein, King Kong (celui de 1933 ou/et de 2005), Le Labyrinthe de Pan. Ou se (re)faire les grands films de Bong Joon-ho (et donc sortir de l’horreur) : Memories of Murder, Mother, Snowpiercer et Parasite.
Les histoires d’horreur regorgent de monstres. Dès l’apparition du cinéma, les créatures malveillantes ont peuplé les récits, que ce soit pour faire peur ou pour parler de la différence. Si le monstre n’est pas toujours associé à l’horreur, il fait peur malgré tout, il est l’Autre. Il a débordé hors du genre de l’horreur pour mieux habiter tout le septième art : Elephant Man (David Lynch, 1980), Freaks (Tod Browning, 1932), Le Portrait de Dorian Gray (Albert Lewin, 1945). Le monstrueux en quittant l’horreur va prendre un sens nouveau : celui de l’Autre. L’Autre c’est celui ou celle qui ne nous ressemble pas soit par le physique, soit par la croyance, ou encore l’idéologie, c’est celui ou celle qui n’est pas comme tout le monde.
En 1818, quand Mary Shelley écrit Frankenstein ou le Prométhée moderne, elle a bien conscience que la créature est affreuse, mais également en recherche permanente d’affection. Le monstre ne comprend pas pourquoi personne ne l’accepte tel qu’il est. Cela le rend malheureux et agressif. Sans ce rejet du monstre par l’homme, il n’y aurait jamais eu de danger. L’ouvrage est adapté dès 1910 par J. Searle Dawley. Dans ce court-métrage de 12 min, la créature effrayante vient terroriser son créateur qui ne peut le combattre que par la force de l’amour : alors que Victor Frankenstein tombe amoureux et se marie, la créature disparaît. Depuis, Frankenstein ou le Prométhée moderne aura eu le droit à une vingtaine d’adaptations, dont La Fiancée de Frankenstein (The Bride of Frankenstein, 1935) de James Wales qui tourne au ridicule cette peur de l’Autre.
En 2006, quand The Host sort, King Kong a eu le droit à une nouvelle adaptation de la part de Peter Jackson, cinéaste du Seigneur des Anneaux — également peuplé de multiples monstres — et le réalisateur de Hellboy, Guillermo Del Toro, vient de sortir Le Labyrinthe de Pan. Les monstres sont donc dans une nouvelle ère. Ils possèdent une individualité et une âme qui leur sont propres. Ils sont proches de ce que pourrait être l’Autre : rejeté et incompris, mais avec une humanité très grande — à part Pan qui est resté du côté de la créature effrayante. Le monstre de The Host n’est ni humanisé ni doté de conscience. Il est le monstre classique : terrifiant et dangereux, une véritable menace pour l’homme. Sa première apparition sur les berges du Han le prouve. Sa démarche est peu assurée, mais le carnage qu’il laisse derrière lui est sans précédent. Il fait couler plus de sang que nécessaire — nous le comprendrons par la suite, qu’il n’avait en soi pas besoin d’attaquer autant de personnes pour se nourrir. Alors pourquoi est-il sorti de l’eau, car les êtres humains s’amusaient de lui — en lui lançant des canettes ? Ou alors parce qu’ayant goûté le sang humain peu avant, il voyait en ces gens amassés au bord de la rivière un casse-croûte gratuit ? Impossible de le savoir. Le monstre est hermétique et tout pourrait correspondre comme rien ne le pourrait.
À travers cette créature, le cinéaste essaye de faire passer plusieurs messages. Tout d’abord, il s’agit d’une critique évidente de l’American way of life : la création de la bête est due, semble-t-il, à un déversement de produits chimiques d’un laboratoire tenu par un Américain peu consciencieux. Mais également lors de l’apparition du monstre sur les berges, un américain en voyage se lance à l’assaut pour essayer de neutraliser la créature. Cela semble à la fois disproportionné et ridiculement drôle. Un homme, un peu à la Stallone ou Schwarzenegger, qui voudrait éliminer la bête grâce à ses muscles. Dans les deux cas, les Coréens participent avec entrain à ce que propose les États-Unis. Et c’est là aussi que le réquisitoire touche juste. Plus que seulement critiquer les Américains et le contrôle qu’ils possèdent sur le pays, il critique l’occidentalisation de la Corée qui ne semble plus réfléchir par elle-même. C’est d’ailleurs une fois débarrassés des Occidentaux que les héros pourront s’en sortir. De plus, il en profite pour critiquer les pratiques douteuses de la pollution que ni les Etats-Unis ni la Corée ne semble réellement prendre en compte. Bien que le long-métrage soit loin d’être un plaidoyer pour la Nature, la création du monstre est directement liée à la pollution des eaux.
De plus, Bong Joon-ho rajoute à son récit de l’humour et du drame. Et malgré quelques scènes sanglantes — en particulier lors de la première sortie du monstre qui oscille entre humour cynique et terreur ou dans l’antre de la créature — le réalisateur se place dans une famille bancale et pathétique. Chaque personnage semble avoir une tare plus ou moins importante : le grand-père tient un petit stand et essaye de s’en sortir comme il peut, mais il n’est pas aidé : son fils aîné, Gang-du ne fait que dormir, sa fille Nam-joo est une médaillée de tir à l’arc trop lente et Nam-il, le dernier n’est pas capable de garder un boulot. Cette famille qui pourrait ressembler à n’importe quelle autre est soudée autour de la fille de Gang-du : Hyun-seo. Comme le monstre, ce sont des archétypes. Sans être réellement manichéens, ils ne paraissent pourtant pas avoir beaucoup de profondeur. Ils représentent les déclassés de la société. Quand Hyun-seo se fait kidnapper par le monstre, le spectateur va suivre leur quête complètement insensée pour tenter de la retrouver. Et peu à peu, touche par touche, nous nous attachons à cette famille. Et c’est là la grande force de Bong Joon-ho : l’humanité qu’il insuffle à ses personnages. Il nous dit de manière très claire : oui, ils ne sont pas parfaits, ce sont des loosers, mais des loosers touchants. Ils sont donc en opposition avec le monstre qui n’est qu’une coquille vide, produit d’une bavure chimique, parfait miroir pour refléter les troubles des hommes et des femmes. Ainsi, sans jamais totalement entrer dans l’horreur des films de monstre — même si je l’avoue certains passages peuvent rester effrayants, il faudra parfois serrer les dents et/ou fermer les yeux — le film passe de la satire au drame et montre toute la beauté de la famille.
Ainsi The Host est plus une comédie qu’un film d’horreur et plus dramatique que réellement horrifique. Le long-métrage est hybride et en tire sa force. Il s’agit d’un récit plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Le réalisateur de Parasite, palme d’Or au dernier Festival de Cannes, avait déjà montré son talent avec ce film — et également ses précédents que nous vous conseillons de voir. Par ailleurs, la créature, créée en image de synthèse, a assez mal vieilli et semble encore moins crédible qu’à l’origine, mais cela ne diminue en rien le propos du scénario, bien au contraire, et pourrait amener les réticents des films de monstre à le découvrir. Un deuxième The Host est sorti à la suite du premier, en 2013, mais l’histoire étant sensiblement la même perd du coup son intérêt.
L’invasion des profanateurs de sépultures, Don Siegel, 1953
« Ils sont déjà là ! Vous êtes les prochains ! »
La petite ville de Santa Mira est en proie à un mal étrange. Miles Bennell (Kevin McCarthy), médecin, reçoit des appels de patients persuadés que leurs proches ont été remplacés par de parfaits sosies. Alors que tous finissent par revenir sur leurs propos, Miles et ses amis comprennent qu’il s’agit là de bien plus qu’une hystérie collective…
À éviter pour les paranoïaques et celles et ceux qui ont peur de leurs voisins.
Pour compléter votre soirée : L’invasion des profanateurs ; The Thing ; Alien : le huitième passager
En 1979, Alien : le huitième passager, réalisé par Ridley Scott, effraie et marque les esprits. Devenu culte, il est la partie émergée d’une courte période, alimentée par les séries B des années 50, où les extraterrestres fusionnent avec des humains qu’ils détruisent. Parmi les œuvres les plus notables se trouvent L’invasion des profanateurs de Philip Kauffman (1978) et The Thing de John Carpenter (1982). Deux remakes, respectivement de L’invasion des profanateurs de sépultures, de Don Siegel, sorti en 1956, et de La chose d’un autre monde de Christian Nyby, sorti en 1951.
L’invasion des profanateurs de sépultures sort en pleine Guerre froide. Les films de science-fiction qui abondent alors sur les écrans sont des allusions plus ou moins subtiles au conflit qui oppose Soviétiques et Américains. Les russes sont désignés comme les premiers suspects dans La chose d’un autre monde et clairement évoqués dans La guerre des mondes (Byron Haskin, 1953) à travers la couleur rouge de la planète Mars. En proie à une vague d’enquêtes, de suspicion et de criminalisation des idées “anti-américaines”, Hollywood reflète la peur de l’invasion communiste ainsi que l’ambiance paranoïaque qui règne alors aux Etats-Unis.
L’intelligence de L’invasion des profanateurs de sépultures est d’éviter toute allusion directe à un camp ou à un autre. Si la peur de ne plus reconnaître nos proches, transformés par un mal envahissant, mais invisible, évoque bien la peur du communisme, plusieurs éléments du scénario appellent l’interprétation inverse. Le scénariste, Daniel Mainwaring, a également écrit le scénario de Haines (The Lawless), réalisé par Joseph Losey en 1950, qui condamne l’intolérance, situant ainsi l’écrivain à gauche de l’échiquier politique. Le terme « d’hystérie collective », pour désigner le phénomène qui touche la ville de Santa Mira, fait également écho à la « peur des rouges » (red scare) qui agite l’Amérique, plutôt qu’aux « rouges » eux-mêmes. Grâce à la multiplicité de lectures possibles, le film reste efficace aujourd’hui.
Contrairement à de nombreux films récents, point besoin de corps déformés et monstrueux pour créer la peur. Dans L’invasion des profanateurs de sépulture, l’Autre prend forme et attitude humaine. Le héros (et le spectateur invité à adopter son point de vue) est petit à petit gagné par la paranoïa : à qui faire confiance ? Qui est encore humain dans cette ville ? D’autant plus que, quand il choisit de s’appuyer sur d’autres personnages, ceux-ci se révèlent bien souvent « des leurs ». Le doute est renforcé par le discours logique et raisonnable auquel est confronté le héros, celui de l’institution en qui le citoyen place habituellement sa confiance, la police et la médecine. Quand elle ne sont pas corrompues, les figures de l’autorité sont en proie à l’hystérie, comme le personnage principal, Miles, médecin généraliste.
Dès le début du film, l’inquiétude s’installe. La petite ville de Santa Mira a tout d’une ville normale et, pourtant, nous sommes mal à l’aise. La première scène, flashforward découvrant un Miles échevelé, affolé, yeux écarquillés, y contribue fortement. Nous gardons ensuite en mémoire cette hystérie du personnage principal, qui contraste avec son attitude confiante et son apparence bien-comme-il-faut à son retour à Santa Mira, quelques semaines plus tôt. Comment un personnage si calme et si rationnel – impression renforcée par la voix off, narration de Miles, qui partage ses pensées – a-t-il pu subir une telle métamorphose ? Quelle chose horrible a-t-il pu découvrir ? Nous voilà à l’affût.
Le décor, celui d’une petite ville typiquement américaine, participe également de l’atmosphère étouffante. Le quotidien, le banal, s’entrechoque avec l’angoisse et, ainsi, se pare d’une inquiétante étrangeté. Un homme qui tond la pelouse et salue amicalement le héros devient alors menaçant. La photographie en noir et blanc vient renforcer cela, avec des ombres très marquées évoquant le film noir.
Les plus pessimistes et les moins impressionnables pourront se tourner vers le remake de 1978, moins sobre et dans lequel, tout comme dans The Thing de Carpenter, il n’y a plus d’échappatoire possible à l’invasion.
Et en bonus :
- un article d’analyse sur l’un des grands noms du giallo en direct du Festival La Rochelle Cinéma
- brr, une nuit monstrueusement carpenterienne au Louxor, ça vaut le détour
- un défi qui devrait vous parler niveau horreur
Manon Koken, J. Benoist et Marine Moutot
Alien : le huitième passager (Alien)
Réalisé par Ridley Scott
Avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Veronica Cartwright
Science-fiction, Epouvante-Horreur, Etats-Unis, 1 h 56
1979
UFD
Deux soeurs (The tale of two sisters)
Réalisé par Kim Jee-Woon
Avec Kim Kap-soo, Yum Jung-ah, Moon Geun-Young
Film d’horreur, Corée du Sud, 1h59
16 juin 2004
Bac Films
Get out
Réalisé par Jordan Peele
Avec Daniel Kaluuya, Allison Williams, Catherine Keener
Thriller, Etats-Unis, 1h44
3 mai 2017
Universal Pictures
Grave
Réalisé par Julia Ducournau
Avec Garance Marillier, Ella Rumpf, Rabah Naït Oufella
Film d’horreur, France, Belgique, Italie, 1h38
15 mars 2017
Wild Bunch Distribution
Hellboy
Réalisé par Guillermo del Toro
Avec Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair
Aventure, Science-fiction, Etats-Unis, 2h02
11 août 2004
Gaumont Columbia Tristar Films
Hérédité (Hereditary)
Réalisé par Ari Aster
Avec Toni Collette, Gabriel Byrne, Alex Wolff
Horreur, Etats-Unis, 2h06
13 juin 2018
Metropolitan Films
King Kong
Réalisé par Ernest B. Schoedsack, Merian C. Cooper
Avec Fay Wray, Robert Armstrong, Bruce Cabot
Fantastique, Epouvante-Horreur, États-Unis, 1h40
1933
King Kong
Réalisé par Peter Jackson
Avec Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody
Fantastique, Aventure, Nouvelle-Zélande, États-Unis, Allemagne, 3h
14 décembre 2005
United International Pictures (UIP)
La Cabane dans les bois (The Cabin in the Woods)
Réalisé par Drew Goddard
Avec Kristen Connolly, Chris Hemsworth, Anna Hutchison
Hhorreur, États-Unis, 1h35
2 mai 2012
Metropolitan Films
La chose d’un autre monde (The Thing from Another World)
Réalisé par Christian Nyby
Avec James Arness, Kenneth Tobey, Margaret Sheridan
Science-fiction, Epouvante-Horreur, France, Etats-Unis, 1h27
1951
La Fiancée de Frankenstein (The Bride of Frankenstein)
Réalisé par James Wales
Avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson
Science-fiction, Epouvante-Horreur, Etats-Unis, 1h15
1935
L’invasion des profanateurs de sépultures (Invasion of the Body Snatchers)
Réalisé par Don Siegel
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter
Science-fiction, Epouvante-Horreur, États-Unis, 1h10
1956
Théâtre du Temple
L’invasion des profanateurs (Invasion of the Body Snatchers)
Réalisé par Philip Kaufman
Avec Donald Sutherland, Brooke Adams, Jeff Goldblum
Science-Fiction, Epouvante-Horreur, Etats-Unis, 1h55
1978
Le Labyrinthe de Pan
Réalisé par Guillermo del Toro
Avec Ivana Baquero, Sergi López, Doug Jones
Fantastique, Epouvante-Horreur, Mexique, Espagne 1h52
1 novembre 2006
Wild Bunch Distribution
Midsommar
Réalisé par Ari Aster
Avec Florence Pugh, Jack Reynor, Will Poulter
Film d’horreur, Etats-Unis, 2h27
31 juillet 2019
Metropolitan Films
Parasite
Réalisé par Bong Joon-ho
Avec Song Kang-Ho, Choi Woo-sik, So-Dam Park
Thriller, Corée du Sud, 2h12
5 juin 2019
Les Bookmakers / The Jokers
Rosemary’s Baby
Réalisé par Roman Polanski
Avec Mia Farrow, John Cassavetes, Ruth Gordon
Epouvante-Horreur, Etats-Unis, 2 h 16
30 octobre 1968
Théâtre du Temple
Shining (The Shining)
Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd
Epouvante-Horreur, Grande-Bretagne, Etats-Unis, 2 h 23
16 octobre 1980
Warner Bros
The Host (괴물)
Réalisé par Joon-ho Bong
Avec Kang-Ho Song, Hie-bong Byeon, Park Hae-il
Fantastique, Horreur, Corée du Sud, 1h59
22 novembre 2006
Océan Films
The Thing
Réalisé par John Carpenter
Avec Kurt Russell, T.K. Carter, Wilford Brimley
Science-Fiction, Epouvante-Horreur, 1 h 48
1982
Splendor Films
The Witch
Réalisé par Robert Eggers
Avec Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie
Epouvante-Horreur, Etats-Unis, Canada, 1 h 23
15 juin 2016
Universal Pictures
Us
Réalisé par Jordan Peele
Avec Lupita Nyong’o, Winston Duke, Elisabeth Moss
Epouvante-Horreur, Etats-Unis, 1 h 56
20 mars 2019
Universal Pictures
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