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La crise du Covid-10 a changé beaucoup de choses. Dans le cinéma, comme dans d’autres domaines culturels, les salles sont fermées, les festivals annulés. Les événements ont donc lieu sur internet. La communauté cinéphile, les passionnés ou simplement les spectateurs découvrent des films, parlent de cinéma autrement. Ainsi une vingtaine de festivals internationaux organisent un festival en ligne unique : WE ARE ONE – A GLOBAL FILM FESTIVAL. Pendant dix jours, gratuitement sur YouTube, des centaines de films sont disponibles.
Chaque jour, les festivals suivants vont vous faire découvrir des petites pépites : le Festival international du film d’animation d’Annecy, la Berlinale – Berlin International Film Festival, le British Film Institut, le Festival de Cannes, le Guadalajara International Film Festival, l’International Film Festival & Awards de Macao, le Jerusalem International Film Lab, le MAMI – Mumbai Film Festival, le Karlovy Vary International Film Festival, le festival de Locarno, le Festival International du Film de Marrakech, le New York Film Festival, le Festival de San Sebastián, le Saravejo Film Festival, le Sundance Film Festival, le Sydney Film Festival, le festival de Tokyo, le TIFF – Toronto International Film Festival, Tribeca et La Biennale de Venice.
We are one est un projet assez fou qui permet de compenser — un peu — les nombreux festivals annulés pendant ces trois derniers mois. De plus, il est possible de faire une donation. Tous les dons récoltés seront reversés à des associations qui luttent contre le COVID-19.
Vendredi 29 mai 2020
Trois courts-métrages proposés par le Festival international du film d’animation d’Annecy
Pour ce premier jour, le festival d’Annecy offre trois courts-métrages produits par DreamWorks Animation Studios. Le Prince d’Égypte (The Prince of Egypt, 1998),La Route d’Eldorado (The Road to El Dorado, 2000), Shrek (2001), Kung-fu panda (2008), Dragons (How to Train Your Dragon, 2010) font partis de leur production les plus connus. Sans parole, ces courts-métrages vous feront voyager et découvrir des amitiés bien particulières.
Bird Karma de William Salazar
Alors qu’un oiseau se pose dans un étang pour manger les poissons aux alentours, il découvre un beau poisson rouge qui illumine sa journée. Il fait tout pour réussir à l’attraper.
Dans ce petit film animé de quatre minutes, le cinéaste aborde avec vitalité et simplicité la question de la consommation. L’oiseau rieur souhaite avoir toujours plus de poissons. Dans des poses de yoga, l’oiseau attrape donc sans compter. Sur une musique orientale et minimaliste, le court-métrage montre comment il est aveuglé par son appétit sans faim – malgré ses postures qui renvoient elle à une équilibre intérieure. Quand le beau poisson rouge arrive, le ciel s’éclaircit et des arcs-en-ciel viennent envelopper le grand volatile carnassier. Le monde devient plus beau, plus pur et plus joyeux. Pourtant cela suffira-t-il à convaincre qu’il n’a pas besoin de le manger pour être heureux ?
Vous aurez compris la métaphore avec notre société. Les gens doivent toujours posséder plus sans prendre le temps de regarder et de profiter réellement de ce qui les/nous entoure.
Bilby de Liron Topaz, Pierre Perifel, and JP Sans
Un petit marsupial tente d’échapper un prédateur dans le désert australien. Il fait la rencontre d’un bébé oiseau pas très débrouillard. Il se retrouve à devoir le protéger contre beaucoup de danger.
Un bilby est un petit bandicoot ou plus communément appelé marsupial. Avec ses grandes oreilles, son regard paniqué en permanence, comment ne pas fondre devant le héros de ce dessin animé. Quand le bilby tombe, littéralement, sur une boule blanche aux grands yeux, là aussi c’est difficile de ne pas fondre. Les deux personnages sont mignons et surtout plus fort ensembles. Très simple dans son propos, Bilby nous propose de suivre cette rencontre improbable et leur amitié encore plus improbable. Si nous comprenons tout de suite où le récit veut nous mener, l’animation est belle et bien rythmée. Du grand spectacle sur petit écran.
Marooned d’Andrew Erekson
Un petit robot dans une station spatiale abandonnée essaye de construire un vaisseau pour rentrer sur Terre.
Dans ce petit court-métrage animé, nous pensons à plusieurs références cinématographiques. Dans la scène d’ouverture, ce petit robot qui traine une pièce de métal fait penser à Wall-E. Ou encore l’envie désespérée de rentrer chez lui peut renvoyer à E.T. Mais le récit décide d’aller sur un autre chemin. Il parle d’égoïsme et de sacrifice, de donner le savoir et l’opportunité à la nouvelle génération. Oui tout cela en l’espace de huit minutes. C’est là aussi simple dans le récit, mais efficace et mignon.
Marine Moutot
Bird Karma
Réalisé par William Salazar
DreamWorks Animation Studios
Bilby
Réalisé par Liron Topaz, Pierre Perifel, and JP Sans
DreamWorks Animation Studios
Marooned
Réalisé par Andrew Erekson
DreamWorks Animation Studios