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Acteur, scénariste et réalisateur français, Albert Dupontel, n’a plus vraiment besoin d’être présenté. Son univers, qu’il a décliné en sept films, est inventif, drôle, caustique et toujours focalisé sur des personnages qui ne sont pas en adéquation avec la société. Pourtant ces exclus et hors-la-loi ne pensent jamais vraiment à mal, que ce soit le trash Bernie (1996) dans lequel Bernie Noël cherche ses parents, car il n’accepte pas d’avoir été abandonné dans un vide-ordure, ou encore Enfermés dehors (2006) où Roland, SDF, découvre qu’en portant un uniforme de gendarme tout est plus simple et décide de partir à la recherche d’un enfant kidnappé. Chez Dupontel, la violence physique part souvent d’une bonne intention et elle se bat contre une violence morale et moralisatrice qui fait bien plus de dégâts. Même dans Au revoir là-haut (2017), seul film dont le scénario ait été tiré d’un roman, il est question d’injustice. Alors que son dernier film Adieu les cons (2020) était en avant-première au Festival Lumière, nous avons eu la chance d’écouter ce poète du cinéma pendant sa masterclass au Théâtre de la Comédie Odéon, animée par Thierry Frémaux. Les salles étant aujourd’hui toujours fermées, il nous paraissait important de vous partager cette conférence, très ancrée dans l’ère du temps. Voici tout ce que nous avons appris.

16 octobre 2020, Festival Lumière, Théâtre de la Comédie Odéon.
Alors que le théâtre fait salle comble — au maximum des capacités imposées par les mesures sanitaires —, voilà qu’arrive Albert Dupontel. Plus détendu que la veille lors de l’avant-première d’Adieu les cons, il salue son audience. Thierry Frémaux l’accompagne et entame joyeusement cette conférence. Dupontel, comme à son habitude, et sans doute par timidité, a un débit rapide et, entre deux citations de films ou d’anecdotes, n’hésite pas à faire des blagues mordantes sur la situation, sanitaire et politique, de la France. Humble, il explique avoir toujours fonctionné en autosuffisance pour produire ses films (les revenus de chaque œuvre alimentant la seconde) et sans agent pour sa carrière d’acteur. Il se définit comme « un optimiste lucide », et non pas un nihiliste. Ce qui se retrouve bien dans son œuvre.
Un peu méfiant, Dupontel n’aime pas forcément parler, trouvant qu’il s’exprime assez à travers ses films : acteur, scénariste et réalisateur, cela semble être suffisant. Comme il le dit lui-même : « faire des films, c’est une façon assez complète de se présenter. » Pourtant il se prête au jeu de l’échange et nous révèle avec plaisir ses recettes de cuisine, ses inspirations filmiques et ses coups de cœur de cinéastes. Il est là pour sentir la salle et dialoguer. Bien loin de lui l’idée de faire son autopromotion. Se rappelant, enfant, ne pas comprendre « comment on fait des films », il veut être présent pour son public, pour expliquer l’envers du décor, révéler les ficelles tirées et mettre en lumière la réalisation.
Cinéphage dès le plus jeune âge, il s’alimente de Woody Allen, de Monty Python, de Ken Loach, de Paul Verhoeven et de cinéastes russes. Ayant une peur atavique de la réalité — ce sont ses mots —, il la comprend à travers l’imaginaire. Et tout cela on le retrouve dans son cinéma. « Je suis le dommage collatéral de pleins de films », répète-t-il, revenant sur les liens entre Adieu les cons et Brazil (Terry Gilliam, 1985). Lorsqu’il découvre Requiem pour un massacre (Elem Klimov, 1985), il est bouleversé des jours entiers. Alors qu’il n’aime pas beaucoup le théâtre — vers lequel il se tourne pourtant en début de carrière —, le cinéma le fait voyager. Étudiant en médecin pendant quatre ans, alors qu’il s’ennuie profondément durant un stage — qu’il ne valide pas —, il passe ses journées au cinéma et se met à fréquenter les cours d’Antoine Vitez. Pour gagner sa vie, il fait alors de petits sketchs. Pendant quelques jours, il effectue un stage avec Ariane Mnouchkine, dont il admire le travail qui l’inspire pendant toute sa carrière. C’est pourtant le cinéma, toujours, qui l’intéresse. Ses sketchs, qui le rendent célèbre, vont lui permettre de financer son premier film Bernie en 1996.
Lorsque Thierry Frémaux l’interroge sur sa décision de se former à la comédie, il déclare : « le fait de jouer, c’est pratique, j’ai un acteur gratuit et un peu connu ». Cela le rapproche aussi de ses comédiens, ce qui est nécessaire et complémentaire dans son travail de réalisateur. Pour Adieu les cons, comme pour ses autres longs-métrages, il fait passer un casting et, comme d’autres actrices, Virginie Efira se plie au jeu des essais. « C’est le rôle qui fait l’acteur » déclare-t-il et c’est en faisant ses preuves qu’elle devient Suze Trappet. Sur le plateau, les choses vont à toute allure et une grande communication est nécessaire avec les comédiens. Talentueuse, Efira propose des ajouts et simplifie les textes avec efficacité. Mais cet échange n’est pas toujours fluide. Sur Au revoir là-haut, Dupontel a quelques incompréhensions avec Niels Schneider. Dès les premiers jours, ils veulent arrêter leur collaboration, mais la production entame une médiation efficace et l’acteur revient, ému. « On a enterré la hache de guerre pour pouvoir faire la scène finale. » Pour le réalisateur, c’est le moment primordial du film pour le comédien : il doit trouver une solution au problème posé par le réalisateur. Il aime d’ailleurs s’entourer de sa troupe de comédiens qu’il retrouve à chaque tournage depuis Bernie. Nous pouvons citer : Nicolas Marié — qui interprète souvent les rôles les plus loufoques de l’univers de Dupontel — Michel Vuillermoz, Philippe Uchan…
Cinéaste autodidacte, Dupontel accorde beaucoup d’importance à l’écriture et surtout à la mise en scène. « La caméra permet de combler des lacunes d’auteur ». Il veut se servir de la caméra comme d’un stylo, selon le concept d’Alexandre Astruc. Le cinéma est un langage à part entière qui se suffit à lui-même. Techniquement, Dupontel fait peu de modifications, et pour cela, il travaille toujours avec la même équipe technique. « Le génie consiste à faire beaucoup avec peu », dit-il en souriant. Découper, mettre en scène, diriger les acteurs, il préfère être réalisateur plutôt qu’auteur et acteur. « Le plus dur, c’est l’écriture », affirme-t-il, développant un parallèle entre un auteur-architecte et un cinéaste-maçon. Billy Wilder soutenait cette idée quelques dizaines d’années plus tôt, lors d’un échange avec Volker Schlöndorff. Le second film de Dupontel, Le Créateur (1999), est d’ailleurs une satire sur la complexité d’écrire.
L’œuvre du cinéaste est traversée par des thématiques qui lui sont chères et qu’il nomme, avec humour, « ses névroses ». « J’essaye de vous distraire avec mes névroses ». Le rapport à l’enfance et les liens de parenté sont souvent centraux dans ses histoires. Son père lui dira après avoir vu Bernie : « Mais qu’est ce que je t’ai fait ? ». Il pense à une carence dans son éducation, malgré des parents aimants, et n’hésite pas à pointer du doigt l’Éducation nationale et l’école, bien que ce ne soit pas souvent le sujet de ses films. Dans Le Vilain (2009), un malfrat trouve refuge chez sa mère. En découvrant que son fils est un vilain, elle tente de le remettre dans le droit chemin en essayant de réparer les erreurs qu’il a faites dans sa jeunesse. L’évolution du personnage joué par Dupontel est intéressante, car il accepte de révéler à sa mère qu’il tient à elle. Souvent chez le cinéaste, sous la violence, il y a l’amour. Dans Adieu les cons, nous suivons une femme qui part à la recherche de son fils, abandonné sous X il y a presque trente ans, et comme dira le personnage de M. Blin (Nicolas Marié) : « c’est une quête d’amour ». Il y a toujours une forte critique de la société, qui passe souvent par la ridiculisation de la police ou la diabolisation des figures de pouvoir — homme d’affaires, politicien. Dupontel « commente le monde qu’il traverse » et est convaincu que « notre monde est déviant ». Ce que nombre de ses personnages expriment au travers d’histoires toutes plus cocasses et bien souvent trash. Dans Enfermés dehors (2006), Dupontel incarne un SDF qui trouve par hasard des vêtements de gendarme — après que l’homme en question se soit pendu — et décide de les enfiler pour pouvoir manger. Alors qu’il voulait au départ les rendre, il n’est pas pris en compte parce qu’il est pauvre et sent mauvais, mais dès qu’il revêt l’uniforme il prend conscience de l’autorité qu’il a gagné et du respect que les personnes lui portent. L’habit dans notre société fait malheureusement le moine et c’est ce qu’il dénonce avec humour et inventivité. S’il le rappelle si bien, surtout en cette période de crise sanitaire où les lieux de cultures ont dû fermer, « la société n’a pas besoin de films pour se ridiculiser », il réalise des films qui révèlent au grand jour un point de vue insolite. Il « traduit le monde tel qu’il le traverse » avec sa vision d’artiste. Pourtant il insiste toujours sur le fait qu’il ne veut pas ennuyer le spectateur et met toujours en avant l’aspect visuel de ses films et le rythme. Ses longs-métrages dépassent rarement 1 h 30 — exception faite des presque 2 h d’Au revoir là-haut — et les différentes acrobaties ou prouesses techniques sont gages de son univers, inspirés fortement du cinéma bricoleur des Monty Python. Il aime particulièrement raconter la manière dont sont tournées différentes séquences et ses making-of sont passionnants à regarder. Il réussit avec brio à combiner deux émotions qui peuvent sembler contradictoires : la comédie et le drame. « Quand on rit, on est vivant, quand on pleure, on est vivant. »
Le succès de ses films semble étonner le cinéaste qui n’a jamais eu d’ambitions sociales très développées. Alors qu’il monte les marches du Festival de Cannes pour la première fois, en tant qu’acteur, pour Un héros très discret (1996), son film, Le Créateur est refusé par le comité de sélection en 1999 — qui n’a même pas ouvert les bobines. Il décide alors de ne plus aller à Cannes — même si Thierry Frémaux l’invite à chaque nouvelle réalisation — mais est contraint par le cinéaste Gaspar Noé de venir présenter Irréversible (2002). Il raconte en riant que le réalisateur l’a menacé en lui disant « si tu ne viens pas, c’est que tu ne crois pas au film. » Pourtant ce film, tourné en quelques semaines pendant l’été — sans réelle préparation, comme à l’habitude de Gaspar Noé —, il en est fier. Il précise tout de même « j’ai dit oui, mais à condition que je garde mes vêtements. C’est que je le connais ce lascar. » Pendant longtemps, il a joué dans des films d’action, juste pour ne pas avoir à penser — c’est un grand cascadeur qui n’hésite pas à jouer des rôles musclés. Son meilleur souvenir de plateau, il le passe aux côtés de Benoît Delépine et Gustave Kervern dans Le Grand Soir (2012) : un tournage joyeux et insouciant, comme on en fait peu. Sur le tournage d’Adieu les cons, le cinéaste montre que, par moment, certains fantasmes ne peuvent s’insérer dans le montage final. Nicolas Marié a travaillé, pendant deux mois, une danse sur de la musique hard rock, mais cette envie burlesque ne fonctionnait pas avec l’ambiance de la séquence et avec l’évolution du personnage. Nous pouvons comprendre que Marié ait été déçu quand il a découvert le film.
Albert Dupontel sait bien s’entourer, aussi bien professionnellement qu’amicalement. Interrogé sur l’inventivité et la beauté des affiches de ses films, il évoque sa collaboration avec Laurent Lufroy, son affichiste depuis 9 mois ferme (2013). L’incitant à faire de beaux objets, il déclare avoir « son mot à dire tout en le laissant s’exprimer. » Évoquée précédemment, il revient sur son amitié avec Gaspar Noé qui date d’avant Irréversible (2002). À l’époque, tous les producteurs de Canal + se retrouvaient au Niel’s, une boîte de nuit parisienne. Noé le convie à l’une de ces soirées assourdissantes. Pas vraiment l’endroit préféré de Dupontel. Plus tard, ils s’échangent les scénarios d’Enter the void (2009) et de Bernie. En 2001, les deux amis vont voir Malena (Giuseppe Tornatore, 2000) avec Darren Aronofsky et Noé déclare vouloir faire un film fort avec Monica Bellucci et collaborer avec Dupontel. Un jour, il sonne chez lui avec la maquilleuse pour lui annoncer qu’ils tournent quinze jours plus tard. Sur le plateau, l’acteur-réalisateur est déstabilisé par le fait de jouer avec de vrais gens et se sent coupable d’être un « acteur bourgeois payé ». L’aventure est pourtant très intéressante. Il note d’ailleurs que la plus grande difficulté fut de frapper un mannequin pendant aussi longtemps.
Moment fondateur de sa carrière et de sa cinéphilie, Dupontel rencontre les Monty Python, tout d’abord dans les salles obscures, puis en vrai. Ado, leurs films lui permettent de « comprendre le non-sens de la réalité ». Il cite d’ailleurs Paul Verhoeven qui souligne l’importance de La Vie de Brian (Terry Jones, 1979) pour comprendre la religion. Jeune cinéaste, il rencontre Terry Jones à la sortie d’une séance de Bernie. Les deux hommes discutent pendant des heures et le Monty Python lui avoue être époustouflé par son film, mais ne pas être resté jusqu’à la fin. Il lui présente Terry Gilliam qui, après avoir lui aussi découvert Bernie, lui lance : « je te déteste ». À partir de là, ils entament une longue collaboration amicale. Gilliam interprète de petits rôles comiques dans Enfermés dehors, 9 mois ferme et Adieu les cons et Dupontel manque de peu de faire une apparition dans le fameux L’homme qui tua Don Quichotte (2018) de ce dernier.
Pour conclure, le cinéaste déclare, avec un sourire, développer un nouveau projet sur un quadragénaire brillant sur le point de devenir président. Une dystopie française plutôt réaliste, en somme. Il s’interroge : « est-ce une idée sincère ou une indignation citoyenne ? » Mais pour se lier au personnage sur lequel il écrit, il doit avoir des connexions fortes et surtout le comprendre, ainsi il cherche son inspiration du côté de Robert Kennedy, mort alors qu’il défendait une vision de l’Amérique, unie et honnête. La création suivante est aussi en ligne de mire avec une comédie de mœurs sur une famille. Et à quand une adaptation des Travailleurs de la mer de Victor Hugo, qu’il évoque, plein d’envie, malgré des coûts de tournage trop importants ? Après tout, grâce aux financements de Gaumont depuis Au revoir là-haut, il est plus facile pour lui de réaliser des films qui ne s’arrêtent jamais, des œuvres effrénées et anarchistes aux messages forts. Des films « hystériques » dit-il.
Sur ce, nous vous laissons réfléchir à ces belles paroles dupontelesques sur l’humanité et la vie : » il a fallu des millions d’années pour faire un poumon et c’est tellement stressant que les gens fument. »

Manon Koken et Marine Moutot
Les films d’Albert Dupontel
- 9 mois ferme
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié
- Comédie, France, 1h22
- 16 octobre 2013
- Wild Bunch Distribution
- Adieu les cons
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié
- Comédie, France, 1h27
- 21 octobre 2020
- Gaumont Distribution
- Au revoir là-haut
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel, Laurent Lafitte
- Comédie dramatique, France, 1h57
- 25 octobre 2017
- Gaumont Distribution
- Bernie
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Albert Dupontel, Roland Blanche, Roland Bertin
- Comédie dramatique, France, 1h27
- 27 novembre 1996
- Rezo Films
- Le Créateur
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Frédéric Constant, Laëtitia Lacroix, Marie Daëms
- Comédie, France, 1h32
- 16 juin 1999
- Pas de distributeur connu
- Enfermés dehors
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Albert Dupontel, Claude Perron, Nicolas Marié
- Comédie, France, 1h28
- 5 avril 2006
- UGC Distribution
- Le Vilain
- Réalisé par Albert Dupontel
- Avec Albert Dupontel, Catherine Frot, Bouli Lanners
- Comédie, France, 1h26
- 25 novembre 2009
- StudioCanal
Les autres films cités
- Brazil
- Réalisé par Terry Gilliam
- Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Kim Greist
- Science-fiction, Drame, Grande-Bretagne, 2h12
- 20 février 1985
- Les Grands Films Classiques
- Enter the void
- Réalisé par Gaspar Noé
- Avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta, Cyril Roy
- Drame, France, 2h30
- 5 mai 2010
- Wild Bunch Distribution
- Le Grand Soir
- Réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern
- Avec Benoït Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine
- Comédie, France, 1h32
- 6 juin 2012
- Ad Vitam
- L’homme qui tua Don Quichotte
- Réalisé par Terry Gilliam
- Avec Adam Driver, Jonathan Pryce, Stellan Skarsgard
- Aventure, Drame, Espagne, Belgique, France, Portugal, Grande-Bretagne, 2h13
- 19 mai 2018
- Océan Films
- Irréversible
- Réalisé par Gaspar Noé
- Avec Monica Bellucci, Vincent Cassel, Albert Dupontel
- Drame, Thriller, France, 1h37
- 22 mai 2002
- Carlotta Films
- Malena
- Réalisé par Giuseppe Tornatore
- Avec Monica Bellucci, Giuseppe Sulfaro, Luciano Federico
- Drame, Romance, Italie, Etats-Unis, 1h48
- 27 juin 2001
- Mars Distribution
- Requiem pour un massacre
- Réalisé par Elem Klimov
- Avec Aleksei Kravchenko, Olga Mironova, Luibomiras Laucevichuis
- Drame, Guerre, Russie, 2h23
- 16 septembre 1987
- Potemkine Films
- Un héros très discret
- Réalisé par Jacques Audiard
- Avec Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Sandrine Kiberlain
- Comédie dramatique, France, 1h47
- 15 mai 1996
- AFMD
- Monty Python, la Vie de Brian
- Réalisé par Terry Jones
- Avec Graham Chapman, Terry Gilliam, John Cleese
- Comédie, Grande-Bretagne, 1h33
- 8 avril 1980
- Orion Pictures Corporation