Une femme s’évanouit de manière théâtrale, un objet roule doucement au sol en gros plan, des inconnus fomentent un plan machiavélique juste à côté des concernés… Le cinéma est rempli de motifs, parfois récurrents, qui intriguent et s’impriment dans nos esprits. Le deuxième mardi de chaque mois, nous vous proposons le défi “Un bon film avec…” : chaque rédactrice dénichera un film en lien avec un thème (plus ou moins) absurde mais qui vient naturellement à l’esprit. Pourquoi ces images s’imposent-elles ? Quel sens recouvrent-t-elles dans notre imaginaire ? Et dans l’œuvre ? Les retrouve-t-on dans un genre précis ? Comment deviennent-elles des clichés ?
/! Cet article peut contenir des spoilers. /!
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Voici un motif cinématographique qui sillonne les genres. Que ce soit pour faire taire quelqu’un, pour l’empêcher de crier ou pour lui montrer de l’affection, ce geste peut se retrouver un peu partout : dans les films d’action ou d’horreur, dans les comédies romantiques ou les drames.
La main peut être seulement un doigt qui effleure la bouche d’une personne qui parle trop et qui mène généralement à un baiser ou une étreinte folle dans le genre de la romance. Il peut aussi être le geste galant du baise-main. Dans Titanic (James Cameron, 1997), la première fois que les mains et les bouches de la bourgeoise Rose (Kate Winslet) et de Jack (Leonardo DiCaprio), un artiste pauvre, se rencontrent c’est dans une salle de danse. Ou bien, dans Moulin Rouge ! (Baz Luhrmann, 2001) également lors de la première interaction entre Christian (Ewan McGregor) et Satine (Nicole Kidman). Dans un registre plus dramatique, à la fin de ce même long-métrage, Christian touche le coin des lèvres de Satine pour voir avec horreur le sang qui perle, signe de sa maladie. Dans un autre genre, la romance peut tourner à l’emprise, comme le personnage du vampire qui, à travers une main sur la bouche de sa victime, la possède entièrement. Dans Nosferatu, fantôme de la nuit (Werner Herzog, 1979), les longs doigts fins du monstre touchent sa proie qui se livre à lui. Dans Dracula (Francis Ford Coppola, 1992), si la main n’est pas entièrement sur la bouche de sa proie, elle n’est pas loin et c’est le pouvoir d’hypnose du vampire qui suffit à faire taire les personnes.
Dans les films d’horreur, ce geste est souvent là pour empêcher quelqu’un de parler ou de faire le moindre bruit. Quand une personne exprime sa peur ou parle trop fort, ce mouvement intrusif peut souvent sauver des vies. Un personnage peut également se le faire à lui-même lorsqu’il a vraiment peur. Ainsi, ce sont des petits bruits ou leur propre respiration que les cibles de tueurs essayent d’étouffer avec une main collée sur leur bouche, comme dans Halloween (John Carpenter, 1978) ou dans Scream, (Wes Craven, 1996). Cette même action peut avoir une tournure plus comique. Dans Moulin Rouge ! quand Toulouse (John Leguizamo) lors d’une répétition improvisée va dire au Duc (Richard Roxburgh) — qui doit investir dans le spectacle du Moulin Rouge — une parole blessante, toute l’équipe présente (Christian, Satine, Zidler…) l’en empêche en mettant leurs nombreuses mains sur sa bouche. Il ne peut alors plus parler. Qu’il soit dramatique ou élément comique, autoritaire ou doux, ce motif peut également avoir plusieurs objectifs et un sens caché comme dans les séquences que nous allons analyser ce mois-ci.
Dans le défi, nous vous parlons ainsi du Dictateur de Charlie Chaplin (1940), de Sur mes lèvres de Jacques Audiard (2001) et de Pirates des Caraïbes de Gore Verbinski (2003).
N’hésitez pas à voter pour le défi du mois de juillet à la fin ou à nous faire vos propositions !
Le Dictateur (The Great Dictator), Charlie Chaplin, 1940
En 1918, un humble soldat de Tomania devient amnésique après avoir sauvé la vie de Schultz, un aviateur. Enfermé dans un hôpital psychiatrique, il s’enfuit et regagne sa boutique de barbier, dans le ghetto juif. Il ignore tout des événements politiques et s’en prend à des gardes de Hynkel, le dictateur au pouvoir. Hannah, une voisine, le tire d’affaires. Devenu un personnage puissant, Schultz le protège de l’antisémitisme.
Il est assez fréquent de voir le personnage de Charlot mettre sa main sur sa bouche pour refréner un rire, une moquerie. Il est par contre plus rare de voir les doigts d’une autre personne venir se poser sur les lèvres du vagabond pour l’empêcher de parler. C’est pourtant ce qui arrive dans une séquence, à première vue anecdotique, du film The Great Dictator, sorti aux États-Unis en 1940 et en France, en 1945.
Alors qu’il vient tout juste de s’enfuir de l’hôpital dans lequel il se reposait depuis la fin de la Première Guerre mondiale, le barbier juif devenu amnésique, regagne sa boutique laissée à l’abandon depuis des années. L’incompréhension quant à l’état de délabrement de son magasin est évidente et se lit sur le visage du personnage interprété par Chaplin. Il ne sait pas que, depuis son accident d’avion lors de la guerre de 14-18, la Tomania, pays pour lequel il s’est battu, a diamétralement changé : un dictateur sanguinaire prénommé Hynkel a pris le pouvoir, supprimant les libertés et enfermant les Juifs dans les ghettos. Mal informé de la situation, le petit barbier juif ose effacer un tag antisémite avant de s’en prendre à la milice du dictateur. Aidé d’une jeune demoiselle prénommée Hannah (Paulette Goddard) qui assène à tout-va des coups de casserole sur la tête des militaires, il parvient à s’en tirer. Alors qu’il veut appeler la police pour leur raconter cette agression qu’il ne comprend pas, Hannah informe le barbier qu’il doit rapidement se cacher. Elle le rejoint et l’entraîne dans une petite cour intérieure pour le protéger.

Les sirènes des voitures de police hurlent au loin. Hannah, qui félicitait le barbier pour son acte héroïque, s’inquiète maintenant de son comportement imprudent. Totalement perdu face à cette situation dont il ne comprend absolument rien, le personnage interprété par Chaplin se contente de balbutier des questions auxquelles il n’obtient aucune réponse. Pour éviter de se faire repérer et d’avoir des problèmes, le petit barbier Juif doit se taire et pour le lui faire comprendre, Hannah vient poser avec autorité sa main sur sa bouche. Geste qu’elle accompagne d’un ‘chut’ tout aussi ferme et d’un index placé devant sa propre bouche. La scène se répète plusieurs fois ; le barbier incrédule tente de se renseigner et de lui faire part de son incompréhension, mais à peine a-t-il le temps d’ouvrir la bouche que déjà Hannah l’empêche de dire quoi que ce soit, d’un geste ferme et impérieux, avec une main puis deux, et allant jusqu’à plaquer le pauvre homme contre le mur.
Finalement, les policiers, complètement sonnés, finissent par partir sans être capables d’expliquer qui les a attaqués. Hannah relâche la pression sur la bouche du barbier et rapidement, son visage s’apaise. Elle se met à sourire et lance un « C’est chouette ce que vous avez fait ! » Elle souligne le cran du petit barbier, son courage et, sans plus d’explications, retourne à ses occupations habituelles.


Sous ses airs de scènes comiques et anodines, cette séquence témoigne pourtant d’un aspect primordial de la dictature : la suppression de la liberté de parole.
Le barbier qui pense toujours vivre dans le monde de 1919 (donc dans un monde pré-Hynkel) ne comprend pas pourquoi il est agressé gratuitement dans la rue par des hommes en uniforme. De même, il ne saisit pas pourquoi il n’a pas le droit de parler. Devant l’autorité de la jeune femme, il ne se montre pas violent, n’essaie pas de retirer la main placée sur sa bouche, mais les mouvements de son corps et ses nombreuses mimiques nous font comprendre que cette situation est inconfortable et incompréhensible pour lui. Ce geste qui peut paraître déplacé et autoritaire de la part d’Hannah n’est là que pour le protéger. Cette main qui vient l’empêcher de dire quoi que ce soit sauve sans nul doute le barbier d’un avenir bien sombre. En effet, la jeune femme sait ce qu’il en est. Elle connaît les interdictions avec lesquelles elle doit vivre – comme tous les autres Juifs – depuis qu’Hynkel est au pouvoir. Alors avec ses gestes, elle empêche l’homme de se faire repérer et emprisonner. Et en même temps, sans doute sans le vouloir, elle lui fait comprendre ce que va être son quotidien maintenant qu’il a quitté l’hôpital et qu’il est entré dans le monde d’Hynkel : parler est devenu interdit et dangereux.
Mais cette séquence et ses doigts qui viennent plusieurs fois insister sur le fait qu’il ne faut pas faire de bruit, mettent aussi en avant une dualité chez le personnage d’Hannah. Peu de temps avant que le barbier n’intervienne, elle ose tenir tête aux soldats du dictateur ou du moins, explique son envie d’une réaction de la part des opprimés. À ses yeux, elle est une femme et ne peut rien faire pourtant, elle meurt d’envie de vaincre l’injustice subie. Cependant, cela ne l’empêche pas de suivre les règles la plupart du temps. Lorsqu’elle agit véritablement, elle le fait “dans l’ombre” ou ici en hauteur, à la fenêtre de chez elle ; les gardes ne la voient pas, ce qui lui permet de pouvoir tranquillement les frapper à l’aide de son ustensile de cuisine. Elle est donc en quelque sorte “protégée” par son statut de femme et, va à son tour protéger le pauvre barbier amnésique. Un barbier qu’elle traite tout d’abord de “fou” à cause de son geste envers les policiers, puis qu’elle va finalement louer pour son courage. Tout cela en quelques minutes à peine.

Hannah semble donc bloquée entre l’envie d’agir pour se sauver, sauver les autres et sa conscience du danger. Cette main qui vient se plaquer à plusieurs reprises contre la bouche du barbier n’est que le signe d’une peur grandissante face à l’oppression d’un dictateur n’ayant que faire des libertés individuelles.
Camille Dubois
Le Dictateur (The Great Dictator)
Réalisé par Charlie Chaplin
Avec Charlie Chaplin, Paulette Goddard, Jack Oakie
Comédie, drame, 2h00, Etats-Unis, 1940
United Artists-Charles Chaplin Productions
Sur mes lèvres, Jacques Audiard, 2001
Carla travaille dans une agence immobilière. Malentendante et peu appréciée par ses collègues, elle embauche un jeune assistant : Paul. Celui-ci sort de prison et tente de se ressaisir. Alors qu’il va l’aider à avancer dans l’entreprise, il doit également rembourser une dette importante. Une relation étrange se tisse entre ces deux exclus.
La mise en scène de Jacques Audiard adopte le point de vue de Carla — l’excellente Emmanuelle Devos —, malentendante, qui lit sur les lèvres. Si elle souhaite se couper du monde – en éteignant son appareil auditif -, elle est sans cesse rattrapée par ses autres sens, en particulier la vue. Le cinéaste français n’hésite pas à utiliser les gros plans de bouches, de mains ou parfois des deux. L’importance de ces deux organes installe également une relation perturbée entre Carla et Paul — interprété par Vincent Cassel. C’est la rencontre entre leurs mains et leurs lèvres qui va servir d’évolution au couple.
Le premier contact entre une main et une bouche se fait dès les premières minutes. Nous suivons Carla, à la cafétéria, où elle mange seule. La mise en scène insiste sur son isolement. Pendant qu’elle feuillette un magazine féminin, elle éteint son appareil auditif. Le son ambiant se fait sourd et elle capte un échange entre une femme et un homme qui se tiennent la main. Dans cette séquence, le focus est mis sur les bouches des deux personnes. En utilisant des gros plans à ce moment-là, le cinéaste insiste sur la jalousie de Carla.

Dans les trois autres séquences analysées, ce désir que possède Carla vis-à-vis de Paul passe par le contact — ou non — de leurs bouches et de leurs mains. Elle montre le trouble et l’ambiguïté qui habite ce personnage féminin qui a toujours été rejeté et jamais convoité.
Avant que la main de Paul ne rencontre la bouche de Carla dans Sur mes lèvres, le réalisateur introduit une scène qui va servir de catalyseur. Carla invite Paul à une soirée en le présentant comme son ami. À un moment, il lui propose de danser, mais elle refuse fermement, lui offrant à la place de tenir sa main. N’y voyant pas un signe de refus, il la serre contre lui et lui demande s’ils n’iraient pas jusqu’au « patin » en approchant son visage près du sien. Ce geste, à la fois intrusif et aguicheur, offusque la jeune femme qui le bloque en mettant sa main juste au niveau du menton. En ne mettant pas sa main sur la bouche, ce qui aurait été une action plus radicale, elle laisse ouverte la possibilité future d’une relation. Elle lui refuse un baiser à ce moment-là, mais laisse une ouverture. C’est d’ailleurs le seul geste à son égard qu’elle aura. Par la suite, c’est toujours lui qui initiera les mouvements vers elle. Pour lui, l’intérêt qu’elle lui porte est forcément sexuel et ses faveurs — le boulot alors qu’il n’a pas les compétences, l’appartement gratuit… — doivent se payer en couchant avec elle. Pourtant, la relation que souhaite Carla est plus ambiguë et trouble. Elle le désire, mais refuse de l’envisager. C’est au fur et à mesure de leurs contacts et interactions que Carla accepte à la fois son propre corps et sa sensualité.

Rapidement après la scène de la soirée, Paul se fait tabasser par un homme — à qui il doit 70 000 francs — dans les toilettes du boulot où se trouve Carla. Prise de panique, elle décide de l’aider et l’enferme dans un cabinet pour que personne ne le voie. Elle lui apporte une chemise propre. Proche de lui, elle lui demande ce qui vient de se passer. Déjà serrés l’un contre l’autre, une autre personne entre aux toilettes alors qu’elle lui parle. Pour la faire taire, il met sa main sur sa bouche et son visage. Mouvement presque stéréotypé au cinéma aujourd’hui, le film y ajoute une troublante émotion. Carla tente d’abord de se dégager. Geste à la fois tendre et envahissant, la main de Paul est vécue comme une douce emprise. Elle est déstabilisée par cette étreinte. Paul semble impassible, seulement centré sur son problème. Lui qui avait montré du désir pour Carla n’y voit plus d’importance. Avec ce geste, l’envie sexuelle change de camp.

Carla fera alors tout pour que Paul reste près d’elle et c’est seulement à la fin du film que l’étreinte finale réunit les deux protagonistes. Dans la dernière séquence, Carla est enfermée dans une salle de bain alors que des coups de feu sont tirés juste à côté. Paniquée, elle crie quand la porte s’ouvre, mais il s’agit de Paul qui lui met là encore la main sur la bouche à la fois pour la faire taire et pour la rassurer. C’est après un échange de regards qu’il laisse glisser sa main et l’étreint. Passionnel et réconfortant ce geste vient sceller leur union. Ce n’est pas leurs deux bouches qui se rencontrent, mais leurs deux corps. La bouche, lieu du désir, reste encore une zone à explorer. Carla et Paul fuyant ensemble avec beaucoup d’argent, il n’est pas impossible que cela se fasse hors du film, dans un univers imaginé par les spectateur.trice.s.

Marine Moutot
Sur mes lèvres
Réalisé par Jacques Audiard
Avec Emmanuelle Devos, Vincent Cassel, Olivier Gourmet
Drame, France, 1h55, 2001
Pathé
Disponible sur Universciné, FilmoTV, Canal VOD, Orange
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl, Gore Verbinski, 2003
Dans la mer des Caraïbes, au XVIIe siècle, Jack Sparrow voit sa vie idyllique de pirate basculer le jour où son ennemi, le Capitaine Hector Barbossa, lui vole son navire, le Black Pearl. Le Capitaine lance une attaque dans la ville de Port Royal, enlevant au passage la très belle fille du gouverneur, Elizabeth Swann. Will Turner, ami d’enfance d’Elizabeth, décide de s’allier à Jack pour se lancer aux trousses des pirates ennemis. Will ignore alors qu’une malédiction frappe Barbossa et ses pirates. Lorsque la lune brille, ils se transforment en morts-vivants. Leur terrible sort ne prendra fin que le jour où le fabuleux trésor qu’ils ont amassé sera restitué jusqu’au dernier médaillon.
Placer sa main devant la bouche de quelqu’un d’autre peut être un geste sensuel alors que ce n’est pas le but premier.
Dans Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (Gore Verbinski, 2003), lorsque Elizabeth Swann (Keira Knightley) est inconsciente au bord de l’eau, Will Turner (Orlando Bloom) émerge non loin d’elle et pose sa paume contre sa bouche. Pendant qu’Hector Barbossa (Geoffrey Rush) passe un savon à ses troupes, Will profite de cet instant pour sauver Elizabeth, qui vient de recevoir une gifle de la part du Capitaine. Elle est tombée et se retrouve allongée sur le ventre, à l’abri des regards. Ils doivent donc être discrets et c’est pourquoi Will met sa main sur la bouche d’Elizabeth. Il accompagne ce geste d’un autre mouvement : il place son index sur sa propre bouche pour accentuer le fait qu’ils doivent être les plus silencieux possible. Si bien que leurs deux bouches couvertes par les mains de Will sont comme reliées. De manière générale, lorsqu’un personnage place sa main devant la bouche de quelqu’un d’autre, c’est pour le faire taire – surtout au vu de la manière dont le fait Will, en y apposant sa paume entière. Cependant, dans ce plan, Elizabeth est inconsciente donc elle ne parle pas. Ici, ce geste permet à la fois de l’aviver et de l’empêcher de faire du bruit. Un simple geste assuré aurait suffit à lui faire reprendre connaissance, mais le plan aurait manqué d’érotisme. Une des raisons principales du choix de ce geste est évidemment la sensualité que celui-ci laisse insinuer. En effet, les deux protagonistes sont attirés l’un par l’autre dès le début du film (en particulier Will) et ils partagent des scènes de complicité au fil de l’aventure. À ce moment du film, ce mouvement permet de renforcer l’intimité et l’alchimie entre Will et Elizabeth. De plus, le fait d’avoir mis sa main sur la bouche d’Elizabeth permet à Turner d’avoir une proximité avec le visage de cette dernière. Une fois réveillée, Will pose alors sa main sur sa joue, ce qui n’est pas s’en rappeler un geste de tendresse qui peut survenir avant ou après un baiser.

La sensualité de la séquence est accentuée, de plus, par le fait que les deux personnages luisent par la lumière et l’eau qui les entourent. C’est pour cela que Will pose sa main sur la bouche d’Elizabeth : afin de renforcer l’intimité qui les lie et de rappeler aux spectateurs que ces deux-là sont faits pour être ensemble. En outre, ce geste, qui ne dure que quelques secondes, offre une parenthèse de douceur au milieu des pirates morts-vivants assoiffés de sang.
Déborah Mattana
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl
Réalisé par Gore Verbinski
Avec Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley
Action, fantastique, 2h23, 2003
Walt Disney Pictures, Jerry Bruckheimer Films
Disponible sur Disney Plus
Introduction de Marine Moutot
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